Veronique P Belair juin 4, 2018 Aucun commentaire

L’emprunt REER… Jamais sans mon conseiller!

Épargner de l’argent pour la retraite n’est pas toujours facile! Quand on commence à travailler dans la vingtaine, notre salaire est parfois modeste et il faut rembourser ses dettes d’études. Ensuite, dans la trentaine, c’est le premier achat de maison, le premier bébé… Avec toute la bonne volonté du monde, les étapes naturelles de vie peuvent rendre ardue la discipline des versements REER.

Tout ça fait en sorte que beaucoup de travailleurs se retrouvent, dans la quarantaine, avec un montant élevé dans la case Droits de cotisation non utilisés. La question qui se pose est alors la suivante : « Comment vais-je rattraper le temps perdu? ».

C’est souvent à ce moment que l’option du prêt REER se pointe le bout du nez. L’idée d’emprunter pour épargner peut sembler, aux premiers abords, contraire à la logique. Toutefois, quand on comprend les mécanismes fiscaux sous-jacents, cela peut être une solution intéressante, mais à condition de bien calculer!

Le danger des raccourcis mathématiques

Quand il est question de prêts REER, il est facile de se laisser berner par des estimations faites de façon précipitée qui donnent un bien-fondé superficiel à l’opération. J’emprunte 10 000 $, je retire 4 000 $ en retour d’impôt, ce qui fait que ma cotisation ne me coûte que 6 000 $. Merveilleux!

En réalité, il faut pousser la réflexion beaucoup plus loin pour valider si l’effet de levier est bel et bien présent. Voici les éléments qui doivent être considérés dans le calcul :

  • Le taux d’intérêt et la durée du prêt
  • Le taux de rendement attendu du placement REER
  • Le remboursement d’impôt anticipé
  • La baisse ou non de votre taux d’imposition dû à la déduction fiscale

Vous comprendrez qu’il ne s’agit pas d’une stratégie adaptée à tous et qu’elle comporte certains risques pouvant ne pas convenir aux investisseurs plus conservateurs. En effet, l’objectif sera d’investir dans des véhicules de placement pouvant offrir un rendement supérieur à long terme au coût de l’emprunt. Pour atteindre cet objectif, il conviendra d’investir, au moins en partie, sur le marché boursier. Il faudra donc que l’investisseur soit capable de conserver son calme lorsque les marchés fluctueront fortement et de garder une vision à long terme. De plus, il est primordial que la totalité du remboursement d’impôt soit utilisée immédiatement pour diminuer le montant de l’emprunt ou pour effectuer une autre contribution REER (si la situation le permet). Malheureusement, les données démontrent qu’à peine la moitié des gens ont cette discipline, ce qui atténue significativement les bienfaits de la stratégie.

L’expertise de votre conseiller à la rescousse!

Comme vous le voyez, il peut être complexe de déterminer si votre prêt REER sera avantageux à long terme. N’oubliez pas qu’il va impacter votre capacité d’emprunt global et vous astreindra à une discipline de remboursement stricte. Si le gain immédiat donne l’impression de réaliser un bon coup, il faut absolument faire l’effort de calculer le tout dans son ensemble. Votre conseiller financier est la personne la mieux placée pour chiffrer l’opération et vous dire si, dans votre situation précise, cela vaut la peine.

Même si été rime davantage avec relaxer qu’avec cotiser, les réflexions sur la retraite sont toujours pertinentes. Votre conseiller est disponible pour vous aider à mettre sur pied un plan d’épargne qui vous libérera l’esprit!

 

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